Du 15 mars au 12 mai 2019, Alpes, Musée Faure, Aix-les-Bains, fr

L’immensité de la chaine des Alpes me fascine. Sur un vol Paris-Vienne, dans le lointain, les Alpes se dégageaient des nuages. Je les ai suivies de la Suissesse, en passant par ce qui était la Lombardie puis le Tyrol occidental. La matérialité des roches, la matérialité de mes images, les couleurs folles de la lumière, les imperfections du hublot, les aberrations des réflexions sont autant de thèmes joués à l’unisson. J’ai tenu ma caméra de trois kilos en équilibre un peu plus d’une heure et demie à quelques centimètres de la vitre, sans stabilisateur, sans appui, aveuglé par le soleil qui tapait contre l’avion, le mouvement raconte l’acrobatie et l’électronique de l’image dans une aventure plastique infinie. À ces images, s’ajoutent quelques autres, tournées dans les mêmes conditions, mais sur une durée plus courte, presque dix ans plus tôt lors d’un vol Milan-Paris. Dans cette séquence que j’utilise souvent, la montagne est plus proche, plus dégagée, il n’y avait presque pas de nuages…

Je rêve des Alpes. "L’alpiniste est un homme qui conduit son corps là où, un jour ses yeux ont regardé" Gaston Rebuffat (Vincent Sorrel)*

Vincent Sorrel. "L’alpiniste est un homme qui conduit son corps là où, un jour ses yeux ont regardé" : les longues focales de Jacques Perconte. Le Cahier Louis Lumière, ENSLL, A paraître, Arts Filmiques et Expérimentations optiques contemporaines.