paysages, corps, couleurs, matières, vitesses en arts plastiques, en numérique.
2015 (2014-2014), generative video ,
Film infini, compressions dansantes de données vidéo montées à la volée
Diffusion générative, dimensions variables
Xvid + Max/Jitter + Quicktime perian
Distribution
Cinémas
Collections
Hôpital Jacques Monod Le Havre
Le vent souffle et pousse délicatement l'humidité de l’écume à la verticale des falaises pour le déposer sur les feuilles des arbres, en soufflant, il emporte les couleurs et les formes se mélangent presqu’à l’infini. Cette Normandie se rappelle nouvelle à chaque fois que l’on y pose le regard.
Je filme la nature depuis une douzaine d’année. Mais plutôt que rappeler la beauté des éléments en donnant à voir un image qui limite le souvenir aux capacités de synthèse de la machine. Je raconte cette histoire nouvelle que la nature a fait naître dans la technologie. Ces images cherchent dans les limites du visible les traces d’une poésie qui survit à l’informatisation du monde.
Quand je filme, je ne fais attention à la caméra que le temps de décider de ce que je vais saisir dans le cadre de mon image, et puis en général, je m’éloigne un peu pour profiter de la vue et respirer. Je laisse le temps filer sans avoir de règle, et je coupe l’enregistrement au bout d’un moment. Ainsi ce que j’enregistre n’est pas la cristallisation de ce que je voudrais voir entrer ou sortir du cadre. Parce qu’en filmant la nature, si l’on commence à désirer qu’elle nous donne quelque chose à voir, il faudra alors faire face à la déception, à la frustration, s’oublier, attendre peut-être en vain ou recourir au mensonge. Dans tous les cas, échapper à l’instant présent, échapper à la nature. J’essaye autant que je peux de ne pas entrer dans ce mouvement mental de fabrication de l’image, qui finalement ne manifeste rien d’autre que l’affirmation de la domination de l’homme sur l’univers.
Quand on filme l’horizon, et que sur la mer il n’y a rien. J’attends de sentir qu'il est temps d’arrêter pour appuyer sur le bouton qui va terminer l’opération. La caméra ne fabrique pas des images. Elle fabrique des fichiers qui décrivent des images. Et, c’est mon rapport au traitement de ces fichiers, en malmenant leurs compressions spécifiques pour la vidéo, qui sera à l’origine de la révélation de ces instants magiques où la nature n’a pu être saisie correctement, où la machine a décidé de certains paramètres, qui font que, tout à coup, le ciel devient rouge, jaune, rose, violet ou bleu.
Chaque tableau filera ainsi au gré de l’histoire qui se génère au fur et à mesure que les chocs entre séquences se produisent… parce qu’à chaque fois les couleurs et les formes passées se mélangent aux nouvelles. L’image qui s’affiche raconte d’une certaine manière un peu tout ce qui l’a précédé.
La première partie de la série des Marines est réalisée dans la perspective de son installation au sein des urgences de l’hôpital Jacques Monod. Ces pièces génératives travaillent une dilatation du temps. Plus que dans la plupart de mes recherches, ces marines mettent en scène chaque événement saisi dans sa projection immédiate à une vitesse peu habituelle, le poussant ainsi dans un mouvement harmonique de séparation et d’accord avec son sujet. C’est une nouvelle manière de redistribuer la hiérarchie visuelle de l’image qui est déjà très perturbée due au travail sur les compressions vidéos. C’est aussi une manière de tendre encore plus vers une douceur du mouvement pour y imposer un maximum de fluidité. J’ai envie faisant cela d’ouvrir encore plus la porte temporelle qui saisit le regard du spectateur dans l’immensité plastique de l’image.
Films infinis, Perconte, Jacques
Cette pièce fait partie d'une série. La plupart du temps une série s'attache à un paysage, à une région. Il y a une certaine unité géographique.
Les motifs et figures que je travaille. En cours de développement
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