paysages, corps, couleurs, matières, vitesses en arts plastiques, en numérique.
2016 (2016-2016), generative video 0'00''
film inifini (pièce générative)
Compressions dansantes de données vidéo montées à la volée.
Distribution
Galeries/Musées
C’est au bout de la digue, à Fécamp, au pied du phare que j’aime m’installer pour regarder le va-et-vient des vagues. La mer se jette vers la plage. Elle se soulève contre le mur pour revenir et pousser l’écume sur le retour de son chemin, alors que la vague suivante creuse déjà le sien. Cela ne s’arrête jamais. Cela se calme. Cela s’intensifie. Au travers de mon regard, en glissant à l’intérieur de moi, j’oublie le temps et je regarde, je ne pense à rien. L’écume occupe mon cœur, et le vent me protège du reste. Là, au pied du phare, je médite....
Depuis une douzaine d’années que je visite régulièrement Fécamp, je passe tout le temps par les jetées du phare. C'est la jetée qui sépare la plage de l'entrée du port que je préfère. Cette belle avancée en pierre dans la mer est un point de vue merveilleux sur les aller-retours de l’eau. Les vagues vont et viennent. Elle se brisent contre les ressacs. Mais à cet endroit leur route est contrariée par le mur. Elles le frappent et explosent. Elle revient et se mélangent.
Encore une fois cette pièce est à la fois une recherche purement plastique sur les jeux de va-et-vient de la mère sur les jeux bleus et blancs, sur les jeux de matières avec l’eau. Mais c’est aussi une recherche technique pour encore produire dépasser ce que la compression vidéo peut montrer dans l’intimité des formes au cœur des plus petites structures visibles de l’image.
Comme je le sens depuis des années l’observation attentive de la mer, de l’océan, comme les nuages dans le ciel, comme les flammes des incendies, ou encore les projections de fumées des volcans ou tout simplement les vibrations de la lumière à l’horizon nous révèlent des secrets sur l’inimaginable force de la matière qui sommeille en nous.
le phare de fécamp (et son autre jetée)
For a dozen years that I regularly visit Fécamp (Normandy), I always take the time to by the jetties of the lighthouse. It is the jetty that separates the beach from the entrance to the harbor that I prefer. This beautiful stone step into the sea is a wonderful point of view to the water going back and forth. The waves come and go. They breaks against the relaxing back of sea. But at this point their path is thwarted by the wall. They hit him and explode. They comes back and mixes.
Once again this piece is both a purely plastic research on the back and forth games of the sear on the blue and white games, on the games of materials with water. But it is also a technical research to go on with producing images beyond what video compression can show in the intimacy of shapes at the heart of its smallest visible structures.
As I have felt for years of watchful observation of sea, of ocean, like the clouds in the sky, like the flames of fires, or the projections of smoke from volcanoes or simply the vibrations of light at horizon reveal to us secrets about the unimaginable force of the matter that dwells within us.
It is at the end of the dike, in Fecamp down the lighthouse, that I like to settle watching the coming and going of the waves. The sea flows towards the beach. She raises herself against the wall to return and push the foam on the return of her path, while the next wave already digs his. It never stops. It calms down. That intensifies. Through my eyes, slipping inside me, I forget the time and I look, I think of nothing. The foam occupies my heart, and the wind protects me from the rest. There, at the foot of the lighthouse, I meditate ....
Tom Cuisinier--Rosset, 2017
Ici, par la fenêtre, on ne voit aucun film, avec un début et une fin. Il y a cette mer dans un rectangle, un rectangle de mer - c’est un quelque part que l’on voit.Cette mer a ses habitudes. Dans sa surface, il y a parfois le ciel, la brume, le pétrole. Elle se dilue dans son propre ressac, habitée d’un mouvement qui ne vient pas d’elle, qui ne va nulle part, l’errance des flots puis le glissement des pixels. Ici, la mer s’irise ainsi. Sans trouble distinct, elle se métamorphose. Sans changer, cette mer est autre chose.La vague, seule, rappelle à l’oeil qu’il voit la mer. C’est une mer d’une seule vague, de son infini ressac. La vague efface ce que la mer est devenue pour devenir ce qu’elle devint. L’image interrompt la vague. Il y a un sursaut régulier qui ne conclut rien, sort la vague de son cours mais enlise brusquement la mer dans ses textures. C’est le hasard qui vient toucher la mer, comme un clinamen dans le ressac. Il lui donne une direction nouvelle, fait bifurquer toute la surface. C’est le ressac du ressac lui-même. L’image est la mer de la mer. Cette mer, c’est l’image qui se fait lieu.Ici, on ignore quand s’attendre à la vague ou au sursaut. Cette mer, le plus souvent est un bleu-vert mêlé, entre le doux et l’intense, une transition ondulée par le ressac pixelisé. Souvent elle change, et, par irisation, va vers la pierre ou le pastel, en agate ou en strates.Qu’arrive-t-il après des semaines de jade ? Certains ici ont vu du rouge. Cette mer n’est pas qu’agate et verts pâles : on l’a vue avec le front brûlant.
L’altération filmique : pour une expression écocentrique de la nature, Delignou, Cécile
Films infinis, Perconte, Jacques
Cette pièce fait partie d'une série. La plupart du temps une série s'attache à un paysage, à une région. Il y a une certaine unité géographique.
Les motifs et figures que je travaille. En cours de développement
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