paysages, corps, couleurs, matières, vitesses en arts plastiques, en numérique.
2012 (2012-2012), film,
08'06''
2K Scope 24p (2048 *
854 2,39 : 1 : 8bit) Sonore
Musique : Samuel André
Producteur(s) : Too many Cowboys, Madeira film Festival, Galerie Charlot
ProRes, DCP, H264 (preview)
Juste débarqué à Madère, à peine descendu de l'avion et arrivé à l'hôtel, il a commencé doucement à pleuvoir. C'était une pluie dont je n'ai pas l'habitude. Un pluie très douce. Le ciel a viré doucement au gris sur l'océan. Alors tout de suite j'ai sorti le pied et ma caméra pour les installer au balcon et filmer. Je regardais le ciel pendant que nous défaisions nos bagages. Je me disais qu'il se passait vraiment quelque chose de merveilleux dehors. Au bout de quelques instants j'ai fini par aller voir dehors et profiter de la pluie. Et je me laissais aller à regarder disparaître au loin L'île Deserta Grande….
Just after landing in Madeira, a soft rain picks up as we make our way to the hotel. A very light type of rain which I'm not used to. The sky turns slowly grey over the ocean. I take out my tripod and camera right away to set them up on the balcony and start filming. I look at the sky while we unpack our luggage. I think to myself that there is really something wonderful going on outside. After a few minutes, I go outside to feel and enjoy the rain. And I watch the Deserta Grande island disappearing in the distance...
It is raining over the sea, the rain is coming from the side and gradually grower denser. The raindrops make the picture unclear. Behind the music, we constantly hear the sound of the downpour. Sometimes it relents, only to gain in strength again. The light eats a bright spot into the clouds. All of a sudden, the image cuts itself free from reality; waves are created by the picture’s disintegration into surfaces of changing hues that clear up into a blue colour that grows increasingly saturated. The rain on the soundtrack has stopped altogether.
The entire film is based on one motionless shot of the sea, behind which rises a hill and in the middle floats a boat. The tension rises with the changing autonomy of the image.
Par Rodolphe Olcèse, 2013
Chuva nous invite à approfondir notre expérience de la pluie et montre qu’elle reste, dans l’aveuglement qu’elle peut engendrer lorsqu’elle est trop forte, une puissance de vie. Plan-séquence depuis l’hôtel, l’image est progressivement saturée par la pluie qui va s’intensifiant. Le visible est bientôt occulté par un mur d’eau, et la caméra semble ne pouvoir plus rien enregistrer que la grisaille amenée par le mauvais temps. À ce mouvement de disparition est contraposé un approfondissement chromatique, dans l’image elle-même, qui l’a fait exister et vient la prendre jusque dans sa perte. Ce film cherche à restituer, en travaillant sur les mouvements de la pluie, un fourmillement de couleurs dans un plan qui semble avoir perdu toute qualité. Par son cheminement singulier, Chuva montre que les goutes de pluie aussi, dans leur fugacité même, laissent des traces et des empreintes suffisantes pour que l’image puisse se creuser en direction d’une richesse visuelle retrouvée. Tombée abondamment, la pluie qui semble poser un rideau noir sur la terre travaille pourtant à la rendre cultivable.
The best Blu-rays (and DVDs) of 2019, Nicholson, Ben
Numérique par nature, Chuva , Lé, Corentin
Paysages traversés. Quelques films de Jacques Perconte édités chez Re:voir, Olcèse, Rodolphe
Resolution: Digital materialities, thresholds of visibility, Somaini, Antonio
Untimely Ripped (Against the Mass Image), Cubitt, Sean
Crossings, Nieuwjaer, Raphaël
Traversées, Nieuwjaer, Raphaël
Paysages numériques – Quatre films de Jacques Perconte, Olcèse, Rodolphe
Cette pièce fait partie d'une série. La plupart du temps une série s'attache à un paysage, à une région. Il y a une certaine unité géographique.
Les motifs et figures que je travaille. En cours de développement
Some rights reserved jacquesperconte © specific mentioned producers
But shared with love.
;)