Quand on descend à pied vers le sud, à quelques dianes de mètres de la ville balnéaire, la plage de Biscarosse s’arrête pour laisser place à une zone militaire consacrée aux essais de tir. Mais cette limite n’est pas physique. On peut librement continuer à pied et pénétrer dans cette zone « neutralisée ». La limite est écrite par une série d’immenses piliers espacés de peut-être dix mètres chacune. Ils portent à leur tête un panneau qui prévient du danger et écrit l’interdit. Mais rien n’arrête le promeneur.

L’océan dans son va-et-vient de vagues se fend contre ces piles. Je suis fasciné par ce paysage. L’horizontalité de la surface de l’océan et la verticalité de cette écriture militaire froide et brute. En janvier, tout était gris et brun. Mais les vagues font surgir la couleur à l’infini.