paysages, corps, couleurs, matières, vitesses en arts plastiques, en numérique.
2016 (2015-2016), generative video ,
film inifini (pièce générative)
Compressions dansantes de données vidéo montées à la volée.
Distribution
Galeries/Musées
Vielle-Saint-Girons, plage de la lettre blanche (Landes)
Bleu, vert, océan en plein été.
Filmé un jour de grand vent en août 2015, l’océan et ses vagues à Vielle-Saint-Girons. À plus de 60 km/h, la caméra balance. Mais filmée de 650 à 100im/s, et diffusée à 25, en deçà de sa vitesse sensible, la vidéo danse. Et c’est cette danse qui en faisant vibrer les vagues leur extirpe des couleurs incroyables, qui emportées par le fil de l’au glissent dans le sens du courant se mêlant aux couleurs qui leur précédaient. C’est le même océan à l’infini, et pourtant chaque seconde est totalement nouvelle. C’est un paysage qui raconte cette folle aventure de la contemplation marine. C'est une tempète.
Caroline Corbal, 2016, Metavilla, n°3.
Les paysages du quotidien sont le produit d'une projection esthétique où la notion d'enveloppe liquide, de flux et de fluides agissent comme les descriptifs de cet espace-temps submergé par cette masse numérique informationnelle. Jacques Perconte dans ces images recueillies au creux des vagues à Vielle-Saint-Girons, dans les Landes – met en œuvre un flot d'interstices, voir un réel sillage mettant en tension leur nature même. Platon les désigne comme appartenant à un monde intermédiaire et n'étant une « véritable réalité 1». Elles sont des simulations purement symboliques donnant accès à un environnement entre le monde matériel et le monde immatériel. Jacques Perconte interroge cette ambivalence troublante générée dans l'intervalle de ces espaces numériques tout en imageant cette absolution liquide du devenir contemporain. Il s'agit du lieu même où se jouent les perturbations et les singularités; et où la notion de l'imaginaire est en proie à la déambulation de l'intime, dans cet écart, entre le représentatif et le suggestif. Cet espace entraperçu se parcourt désormais de toute part avec un esprit d'appropriation du réel faisant corps avec un certain subjectif. Dans ce monde d'apparence polymorphe, l'artiste développe une densité de formes s'auto-régénérant et s'entrecroisant de manière quasi-envoutante depuis les profondeurs de ces ondes numériques. Nous sommes happés par cette déflagration du réel écranisé lente et évidente à laquelle il nous convie. Ce sont des surbrillances saturées de couleurs en croissance qui se dessine laissant présager les confins de l'abstraction de ces nouveaux mondes. Dans ce milieu numérique tantôt rigide et mouvant, nous sommes amenés par son travail pictural à parcourir des vibrations du réel et où les intensités immersives agissent comme un naufrage symbolique. Tendant à s'identifier l'un dans l'autre, loin de se compenser l'un dans l'autre, c'est une confusion topologique qui s'opère en puissance dans le rapport que nous entretenons avec notre environnement, mettant en tension une rupture, quasi-vibratoire. Cette extrême représentativité que Jacques Perconte dilue depuis les entrelacs de l'infrastructure mathématique des images confère à ses représentations un étrange sentiment d'où semble jaillir d'autres perceptions et ce dans un développement intense. C'est un éblouissement chromatique où la matière nous revient dans une puissante matérialité sans que nous ayons eu à même le temps de nous en apercevoir.
Films infinis, Perconte, Jacques
Cette pièce fait partie d'une série. La plupart du temps une série s'attache à un paysage, à une région. Il y a une certaine unité géographique.
Les motifs et figures que je travaille. En cours de développement
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