Pour Jean-Luc Godard, Avec toute l'admiration et l'affection de Jacques Perconte et Nicole Brenez 3 décembre 2020.

1995, c’est l’année où j’ai vraiment découvert Godard. Clément, un ami m’a montré « Hélas pour moi ». C’était au début de ma seconde année à l’université. Nous devions nous lancer dans un projet de création littéraire et nous décidions de faire un film. C’était l’hiver, je m’en souviens. Je découvre Depardieu comme je ne le connaissais pas, et surtout, je suis prêt à entendre ce que Jean-Luc raconte, et cela commence à bouger en moi. Alors pour moi, ces quatre-vingt-dix, ans, c’est vingt-cinq ans d’inspiration, vingt-cinq ans d’enseignement.

"I've discovered a very simple thing: that most moviemakers or cinematographers have no contact with their tools, their cameras. Nobody owns his own camera. A cabdriver, after one or two years of being out of work, will make a small circle around his house to be sure he still knows how to drive. But in movies, there's no hesitation: You touched a camera two years ago, so you know what you're doing.... I think you don't. If you see your wife once a year, you can't make love to her right away. That's the way moviemakers or cinematographers are working. They're making cinema once a year. And that's why movies are worse than they've ever been." - #JeanLucGodard